La Reine Vierge : un drame historique entre passion et devoir

Leonie Guilbert, qui signe à la fois le texte et la mise en scène de La Reine Vierge, a présenté le 20 septembre 2025 au public Parisien, les deux premiers actes de son œuvre.

Inspirée par la figure fascinante d’Élisabeth Ire d’Angleterre, la pièce nous plonge dans un dilemme intime et politique : comment concilier la passion amoureuse avec le poids d’une couronne ?

Un récit entre fiction et histoire

L’histoire s’ouvre sur un couple de jeunes amants passionnés par la musique et la fête. Robert adore faire rire et danser Élisabeth, qui, pour la première fois, ose faire confiance à un homme. Elle découvre bientôt qu’elle est enceinte. Mais nous sommes au XVIe siècle : Élisabeth est reine d’Angleterre. Déchirée entre l’amour qu’elle porte à un homme marié, indigne de son rang, et les pressions politiques qui la poussent à épouser un prince étranger, elle se retrouve face à un choix déchirant.

Bien que fictionnelle, la pièce respecte scrupuleusement le contexte historique. Leonie Guilbert s’est plongée pendant cinq années dans les bibliothèques, veillant à ne commettre aucun contresens.

Une écriture maîtrisée et prometteuse

« Pas une ligne de trop » dans l’écriture, confie un spectateur enthousiaste. Et pour cause : La Reine Vierge se distingue par un texte ciselé, subtil, qui mêle réflexion contemporaine et échos du passé. Les cinq comédiens de la Compagnie Le feu et la Braise incarnent avec sobriété et intensité pas moins de douze personnages, donnant à l’œuvre une énergie rythmée, presque chorale.

Intrigues, bals et politique

Entre bals somptueux, tensions diplomatiques et drame intime, la pièce ne cesse d’osciller entre l’intime et le collectif. C’est toute la force de cette création : faire résonner dans notre époque des questions universelles sur le pouvoir, la liberté et l’amour interdit.

Et après ?

Alors que le public attend déjà avec impatience la découverte du troisième acte, la prochaine étape est fixée : rendez-vous le 2 avril à l’Espace Sorano à Paris pour une nouvelle représentation.

Avec La Reine Vierge, Leonie Guilbert réussit le pari d’offrir une fresque historique puissante, nourrie de recherches minutieuses, tout en restant profondément contemporaine.