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Très vite, Alice et Hugo, deux ex-amants, nous entraînent dans une drôle de danse qui pourrait s’appeler : « Je t’aime, moi non plus ».
Leurs retrouvailles ont des allures d’affrontement. À chaque réplique, ils marchent et se blessent sur du verre brisé. Très vite, la scène intimiste du Théâtre Galabru se transforme en véritable arène de combat, où chaque round laisse l’autre un peu plus troublé, un peu plus KO.
On comprend vite : ces deux-là s’aiment encore. Et aujourd’hui, ils comptent les points de « Ce qui reste d’un amour ».
Ils crânent, mentent, esquivent, désirent, soufflent le chaud et le froid, feignent le détachement… Mais tout se fissure sous nos yeux. Et dans le public, personne n’est dupe.
Leurs efforts sont louables, les apparences presque parfaites : chacun a « refait sa vie », se prétend capable d’une relation « adulte », « cool », « détachée »…
Détachée ? Mon œil !
Ils sont sur le fil, et l’autrice Carlotta Clerici se sert du texte comme d’un rasoir, aiguisant chaque réplique jusqu’à la lame.
Le jeu des acteurs épouse ce rythme haletant : on les sent épuisés, prêts tour à tour à la reddition puis à la contre-attaque. Avec de tels dialogues, le public comprend très vite que tout peut basculer en une seconde.
Dans le rôle des amants terribles, Caroline Devismes et Thomas Le Douarec sont particulièrement convaincants.
Ils griffent, bondissent, s’affrontent en joutes verbales, jonglent avec les contradictions, et laissent affleurer désir ou souffrance dans un ballet où ils se frôlent et s’esquivent sans cesse.
Déjà remarqués dans « Le Portrait de Dorian Gray » (Oscar Wilde) ou « L’Idiot » (Dostoïevski), Caroline Devismes et Thomas Le Douarec forment ici un couple familier, dont l’histoire résonne avec les nôtres toutes les nôtres.
Mais ici, rien n’est joué. Alors ? Que choisiront-ils ?
Carlotta Clerici nous tient en haleine, multipliant les fausses pistes pour que notre opinion vacille, qu’on bascule sans cesse d’un camp à l’autre. Pari réussi : la tension et le suspense restent à leur comble jusqu’à la dernière seconde.
🎟️ « Ce qui reste d’un amour »
📖 D’après le roman de Carlotta Clerici
📅 Du 6 novembre 2025 au 8 février 2026
📍 Studio Hébertot – 7 bis boulevard des Batignolles, Paris 17e
Écrit par: SPEED