Mémoire(s) de l’Olympia : la grande histoire d’une salle vue depuis ses coulisses

Avec Mémoire(s) de l’Olympia, le Funambule Montmartre propose une plongée dans l’âme d’une salle mythique. Mais loin des hommages convenus, Tito Clément et ses complices choisissent un point de vue singulier : celui de Stanislas, agent de maintenance invisible du grand public, mais témoin privilégié de quatre décennies d’instants de grâce.

Nous sommes le 13 novembre 1997. L’Olympia, rouverte après sept mois de travaux, retrouve son éclat. Mais la servante cette lampe qui veille sur le théâtre désert a disparu. Prétexte narratif ingénieux, cet objet absent devient le fil conducteur d’un récit qui entremêle souvenirs, chansons et confidences.

La mise en scène de Laurent Malot mise sur la sobriété et la puissance de l’évocation plutôt que sur la reconstitution fastueuse. Les spectateurs ne voient pas défiler les stars de l’Olympia, mais ressentent leur empreinte, convoquée par la mémoire de Stanislas. Cette approche, parfois déroutante, confère au spectacle une poésie discrète, où le non-dit et l’ombre comptent autant que les paillettes.

Si l’on peut regretter que certaines anecdotes restent survolées et que le rythme fléchisse par instants, Mémoire(s) de l’Olympia séduit par son authenticité. Tito Clément prête à Stanislas une humanité tendre, loin des discours officiels. Le spectateur est invité à réfléchir à ce que l’on transmet, à ce qui demeure, et à l’importance des « petits témoins » de l’histoire face à la grandeur des mythes.

Distribution

• Auteur : Tito Clément

• Avec : Tito Clément, Bernard Menu, François Bernat

• Mise en scène : Laurent Malot

En révélant l’Olympia par ses coulisses, Mémoire(s) de l’Olympia ne cherche pas la nostalgie facile, mais interroge ce qu’il reste d’un lieu une fois les projecteurs éteints. Un spectacle qui plaira autant aux amoureux de l’histoire du music-hall qu’aux spectateurs sensibles à la mémoire fragile des grands lieux de culture.

📍 Théâtre Le Funambule Montmartre – Paris